Composer Martin Laliberté has honored three of my poems with his fantastic setting. Here is what he has written about his work:
Cette pièce met en musique trois poèmes tiré du recueil Words I Could Not Stop de l’artiste américaine Joyce Shintani. Ce sont trois moments (“Floration”, “Account”, “Dissolving”) dans une vie difficile, où la protagoniste tente de trouver un sens à sa vie et à guérir ses blessures. “Floration” présente les émotions d’un premier baiser, “Account” est un combat entre la pulsion de vie et la pulsion de mort et “Dissolving” est une dissolution apaisée dans un univers accueillant. J’ai choisi ces poèmes pour leur fine qualité expressive, la vivacité des images qu’ils suggèrent et la vérité humaine qui s’en dégage.
Musicalement, la pièce fait se côtoyer un chœur d’étudiants et un ensemble de chanteuses aguerries, avec le soutien d’un percussionniste-orchestre. Certains mots sont impossibles à dire (il y a un secret). Aussi, il est apparu nécessaire de les danser, en dialogue avec les voix, la percussion et l’électronique. Plus généralement, le dispositif numérique met en son le caractère contemporain de cette poésie et contribue à l’atmosphère sensible et universelle des textes.
Enfin, cette pièce est dédiée, outre à ses créateurs, à la mémoire du magnifique compositeur Jean-Baptiste Devillers, un ami de longue date, et de l’artiste-facteur d’instruments de percussion Michel Vogel. En son souvenir, Mme Claire Vogel vient de donner à notre université le très bel ensemble de tam-tams et autres percussions métalliques jouées lors de la pièce.